Des repentirs, est lun des derniers grands peintres contemporains à unique au monde. Ouvert à tous les arts, cet espace compose un On était dix quand même! Et il y avait un script quon avait écrit ensemble, alors quaujourdhui je nen fais même plus. Il restait des traces de lancienne manière de filmer, qui me plaisait aussi beaucoup. On avait travaillé ensemble sur le projet, eux racontaient des choses qui les concernaient, quils avaient en partie vécues, avec leur langage. Les quatre acteurs, Etienne Chicot, Xavier Saint-Macary, Patrick Bouchitey et Bernard Crombey, étaient des vrais copains du cours Simon, des types dune jeunesse et dune fougue hallucinantes! On est partis ensemble de Lille jusquà la Méditerranée dans une grande Chevrolet. En dehors des heures de tournage, ils faisaient les quatre-cents coups et jaurais adoré les filmer en permanence, mais je ne pouvais pas. Cétait déjà un immense progrès par rapport aux autres films, où il y avait dabord un livre, puis lacteur devait sadapter au livre et vous-même vous deviez vous adapter aux acteurs. Ça manquait dâme, et cétait cher.. Or, je ne voulais pas aliéner ma liberté de cinéaste à cause du budget de mes films. Quand on est jeune, ce nest pas encore très grave, on fait preuve dune résistance formidable, on a de lénergie, on a lâge des techniciens et des comédiens avec lesquels on travaille. Mais je ne me voyais pas jusquà la fin de ma vie mettre en valeur de jeunes acteurs connus qui massuraient tranquillement un bon budget pour le film et de sérieuses rémunérations personnelles. Jai continué comme ça jusquà La Chamade avec Catherine Deneuve en 1968. Dans ce genre de cinéma, on met en valeur des corps parfaits, des visages très beaux. Le spectateur entre dans un rapport érotique avec le film à travers lacteur ou lactrice. Catherine Deneuve arrivait à 9h du matin, elle se préparait jusquà midi, ensuite elle était prête à tourner. Et moi je la voyais arriver comme une déesse et je me disais quest-ce que je fais là?. Du coup, ça été comme une transition pour moi vers autre chose. Cest intéressant, mais ce nétait pas fait pour moi, ce type de cinéma. Et puis cest un peu absurde comme situation : très vite, on devient plus vieux que ses acteurs, déjà pour le Plein de super, javais quinze ans de plus queux! Je ne me voyais pas vieillir et filmer une actrice beaucoup plus jeune que moi. Jean-Luc Godard le dit dans le documentaire : il ne savait alors pas ce quétait le mépris et il ne le sait toujours pas. Si le film proposé ne se rapporte visiblement que peu à lépoque, à lactualité, cest peut-être finalement parce quil est lépoque. Jean Cocteau ne disait-il pas de Brigitte Bardot : Elle est lâme de notre époque. Le documentaire devient particulièrement intéressant lorsquil montre le face-à-face entre Fritz Lang qui joue par ailleurs son propre rôle de réalisateur dans Le Mépris et Jean-Luc Godard. Ce dernier interrogeant son aîné sur ce quest un metteur en scène. http:www.film-documentaire.fr4DACTIONw_fiche_film53043_1 lart. Lart du réalisme a outragé les critiques. Comment Il y a trente ou quarante ans, on navait pas lhabitude de voir quelquun se balader avec une caméra, surtout sans faire dinterview. Tant de gens se promènent aujourdhui avec un téléphone portable ou une petite caméra numérique, que ça nétonne plus personne. Le paysage du documentaire autobiographique a beaucoup été modifié par cette évolution technique. Coeur de la nature où lamour et la mort ne font plus quun. Paradoxes, analyse des autoportraits de lartiste 30 min et Making-of Kijowicz, Manuel Otero, Robert Mitchell, Dale Case, Ryszard Czekala, Frank Acteurs: Ellar Coltrane, Patricia Arquette, Ethan Hawke, Lorelei Linklater, Charlie Sexton, Steven Prince
lArtiste propose une approche novatrice pour le dessin du corps humain Jean-Louis Jeannelle, Alain Cavalier : le filmeur, la caméra et le spectateur, Itinéraires, 2009-4 2009, 175-191. Référence électronique Loïc Millot, allocataire de recherche à partir du 1er octobre 2009 : En apparence, tout oppose les films qui se trouvent sur ces deux DVD. Mais pour lédition DVD de La Chamade, Alain Cavalier a réalisé un bonus très simple, intitulé Elle, seule Par un montage sans apprêt, il trouve dans le film dil y a 43 ans quelque chose qui anticipe son cinéma daujourdhui : lattention avec laquelle il filmait le visage de Catherine Deneuve, et linfinie richesse de ce que celle-ci donnait à la caméra, sous lapparente uniformité de sa beauté ultra-formatée, ultra-maquillée y compris au lit ou à la plage. Il suffisait dune intonation le ah non, il se casse pas de Lucille jetant à terre son faux diamant est un vrai diamant de jeu en finesse à lintérieur dune situation on ne peut plus convenue pour que Deneuve excède, plus encore que son rôle, son personnage de gravure de mode appelée à poser pour de grandes marques de cosmétiques. Cest cette richesse que, tant dannées après, Cavalier retrouve dans ses propres plans, avec la sensibilité de celui qui a su filmer comme des épopées les plans fixes des Braves. Rédaction de textes dits par Bertrand Tavernier sur un montage dextraits de films, de forgée en 1977 par Serge Doubrovsky dans le domaine de la critique Cest quoi, ça? Ben, euh, un film. Bon, un film pas comme dhabitude, daccord. Mais pourtant aussi comme les autres films : la reprise par un auteur, ô combien présent malgré son apparente discrétion, des grands récits fondateurs de lhumanité disons: de lhumanité occidentale, mythes rendus sensibles dans un enchainement de péripéties matérialisées par des humains, des objets, des animaux, des mouvements, des mots. Ce qui précède pourrait décrire les trois quarts des films existants à ce jour, pour ne mentionner que les films. Sauf que la manière dont cest fait ne ressemble à strictement aucun film fait à ce jour, y compris par Alain Cavalier A. C. : Quand je lai rencontrée, la caméra vidéo maniable existait. Jai filmé Françoise sans but, puis jai eu la certitude que je construisais un film. Avec bonheur. Sans équipe. Sans argent. Sans témoin. Moi, seul, devant elle, seule. Aucune contrainte, sauf le devoir agréable de ne pas ennuyer le spectateur. Le premier plan tourné est le premier plan du film. Françoise vient du marché avec une daurade royale. Si magnifique que je la mets devant la caméra et en demande le prix. Je suis entré dans un monde pressenti depuis longtemps. Je nai pas raté le rendez-vous, sans savoir que je commençais un film et quil finirait en salle. Mais Cavalier veut, doit aller plus loin dans la réinvention des manières de filmer. Et ce seront deux merveilles, une lumineuse et lautre sombre, lune qui le rendra soudain très célèbre, et lautre qui passera presquinaperçue. Thérèse, ovationné au Festival de Cannes 1993, succès public inattendu, senferme dans le cocon dun studio pour trouver dautre échappées vers les routes au longs cours de lesprit, de la jeunesse, du désir, à propos dune star contemporaine appelée Thérèse de Lisieux, petite sainte paysanne de la fin du 19 e siècle. Le second, le bouleversant Libera me 1993, à nouveau contrepoint douloureux du précédent, en reprend le dispositif minimaliste et fermé, pour explorer les chemins de la terreur telle que les humains linfligent aux humains, ici et ailleurs, maintenant, jadis et naguère. Chronique dun mariage ordinaire au Cameroun : Alex va chercher sa seconde épouse, Joséphine Des préparatifs du repas à la nuit de noces en passant par la cérémonie religieuse et les recommandations du père de la mariée, le mariage dAlex révèle la triste réalité du mariage polygame 4. Alain Cavalier évoque linfluence de la peinture et la littérature sur sa manière de filmer, la musique des mots et la voix. La réalité passée nest plus filmable sous la forme.
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